L’homosexualité dans le Lévitique (2) : et les autres interdits ?
Quand on effectue une recherche sur les interdits du Lévitique dans un célèbre moteur de recherche, on tombe invariablement sur quantité d’articles, souvent enflammés, traitant de la condamnation de l’homosexualité. La cause principale en est naturellement que membres du clergé comme hommes politiques homophobes se basent sur cette référence pour justifier leur attitude : "Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination." Souvenez-vous seulement du débat parlementaire sur le Pacs et de Christine Boutin brandissant une Bible dans l’hémicycle…
Mais rares sont les références aux autres interdits édictés dans le Lévitique, qui semblent bien souvent tombés en désuétude, excepté pour les plus évidents qui ne font que traduire le bon sens, et ce, même aux yeux des plus conservateurs.
Amusons-nous un peu avec la diététique !
En lisant Lévitique XI/1-3, on apprend que sont interdits les quadrupèdes vivant sur la terre "qui ont le sabot fendu et qui ruminent". Concrètement, sont visés ici le porc, le lièvre, le lapin, le chameau ou encore le cheval. L’application stricte de ce texte ravirait au moins la cavalière que je suis et qui se bat activement contre l’hippophagie. Peut-être devrais-je invoquer cette disposition sacrée ! Mais fini aussi alors le civet de lapin, les saucisses de Strasbourg et le salami.
Un peu plus loin, à Lévitique XI/9, on lit : "Parmi les animaux vivant dans l’eau, dans les lacs, les mers et les rivières, vous pouvez manger ceux qui ont des nageoires et des écailles." En clair, coquillages et mollusques sont proscrits. Moules-frites et autres huîtres du réveillon sont menacées. On est rassuré de voir dans l’archevêque de Bordeaux dégustant à l’Assomption des huîtres du bassin d’Arcachon !